drapeau péruvien

Les tribulations d'un Acadien et d'un Brayon au Pérou

Drapeau AcadienDrapeau Brayon

23 octobre 2006


Nous nous sommes levés, avons paqueté nos affaires et sommes allés déjeuner.  Il fait gris ce matin, tout comme hier.  On a mangé et payé la note de l'hôtel.  Comme notre bus avec la compagnie Cruz del Sur n'est qu'à 13h00, on a le temps de niaiser un peu en ville.  On se retrouve comme à l'habitude dans un café internet.  L'endroit est étrange.  C'est comme un dépanneur/café internet/maison.  Pour entrer, il faut sonner, et la maîtresse de maison vient nous ouvrir la porte.  Oui, c'est barré et avec des barreaux par dessus le marché.  On a remarqué que bien des commerces avaient l'air barricadés.  On a jamais su pourquoi.

Par la suite, on a repris le bus et on est reparti pour Lima.  On arrive à la même station de bus d'où on était parti il y a deux jours.  Dès notre arrivée, on se fait approcher par plusieurs chauffeurs de taxi qui nous offrent leurs services.  On prend le plus sympathique et on part.  La course de taxi coûte pas mal plus cher qu'ailleurs au pays.  C'est vrai par exemple que les distances à parcourir sont plus grandes, étant donné que la ville est si énorme.

On se dirige donc vers le centre-ville de Lima.  À moment donné, on passe sur une belle grande avenue qui s'appelle l'Avenida Canada!  Ça faisait bizarre et j'ai du regarder à deux fois pour être sur de ce que je voyais. Ça donnait un peu l'impression qu'on était déjà un peu partis.  En approchant du centre-ville, le chauffeur du taxi nous montre les édifices importants:  cour suprême, hôtel de ville, palais présidentiel, etc.  Ce sont vraiment de superbes bâtiments.

Les rues sont étroites et les édifices de chaque côté sont assez haut.  Il y a beaucoup de trafic.  Le quartier est très moderne, mais avec une touche d'ancienneté en même temps.  Tout simplement superbe, une VRAIE capitale.

Le taxi nous dépose sur le bord d'une des rues longeant la Plaza de Armas (encore elle).  Il commence à faire nuit.  Il y a beaucoup de monde et on sent très fort la pollution automobile.  Avec toutes les histoires de vol qu'on a lu dans les divers guides et dans internet, je me promène avec mon sac à dos, mais sur le ventre.  Le guide du Routard appelle ça les touristes escargots.

Puisqu'on est ici pour faire du magasinage, on commence tout de suite à entrer dans les boutiques.  Moi je suis à la recherche d'un poncho en alpaga pour ma blonde et Michel cherche un vin péruvien pour la sienne.  Après plusieurs boutiques, je trouve enfin ce que je cherche.  On commence ensuite à faire le tour des dépanneurs pour le vin.  On finit par trouver du vin acceptable dans un drôle d'endroit tout tassé où il fallait littéralement monter dans une échelle pour atteindre certaines bouteilles.

Nos achats terminés, on est arrêté manger dans un petit resto sur une rue qui donne directement sur la plaza.  Le proprio est un rigolo, il trouve que j'ai des grands pieds et ça a l'air de l'impressionner.  "¡Tus pies son muy grandes!"  Il va même installer son pied à côté du mien pour comparer et s'en retourne à ses cuisines en se secouant la tête!

On niaise et on mange.  Vers la fin du repas, ça commence à sentir la boucane.  Il y a plein de fumée dans la rue et ça s'accumule rapidement étant donné que la rue est tellement étroite.  Ça devient vraiment épais et on commence à étouffer.  Je suis obligé de mettre une serviette devant ma bouche pour respirer un peu.  Le proprio nous dit de ne pas nous en faire que c'est seulement le resto d'à côté qui a fait brûler de la pizza.  On prend pas de chance et on part.

Notre repas terminé, on embarque dans un taxi et on demande à son chauffeur de nous amener à l'aéroport.  Je suis un peu soulagé, mais nostalgique déjà, que notre aventure tire maintenant à sa fin.  Mais plus le taxi roule et plus il fait noir et plus le chemin devient magané.  On dirait qu'on s'éloigne de la ville.  On devine des gens dehors, mais il fait trop noir pour en être sur.  Je commence à avoir un peu peur puisque j'ai encore en tête des histoires que j'avais lues à propos d'enlèvements de touristes.  Avec la complicité d'un chauffeur de taxi, ils sont emmenés en banlieue, détroussés et abandonnés.  Je mentionne mon inquiétude à Michel en prenant soin de masquer mes sentiments au chauffeur.  "T'as-tu l'impression qu'on va pas vraiment à l'aéroport?"  "J'pensais à ça justement..."  La musique à la radio est bonne par exemple.  C'est une station "années 80".  Ça me détend un peu.

Quelques minutes plus tard, je vois un avion passer à basse altitude et ça m'a pas mal soulagé.  Peu après, il a recommencé à faire clair.  C'était un raccourci!

On se stationne à l'aéroport et un préposé prend immédiatement nos sacs et les dépose sur un chariot.  On lui dit qu'on prend un vol international et il nous guide jusqu'au bon endroit.  Ensuite il allonge la main: "¡10 soles por favor!"  C'était pas un préposé de l'aéroport, mais bien un quêteux!  Pas le choix de payer, mais on s'est bien fait avoir.

Le reste de la soirée est très banal.  On s'enregistre, on attend en mettant nos notes à jour et aux petites heures, on embarque dans l'avion pour un interminable vol de retour vers Toronto.

Fin de l'aventure.

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