drapeau péruvien

Les tribulations d'un Acadien et d'un Brayon au Pérou

Drapeau AcadienDrapeau Brayon

19 octobre 2006


Ce matin, on s'est encore réveillé aux petites heures.  Au menu du déjeuner, même bouffe qu'hier.  Au menu de la randonnée, deux cols à franchir: 3900m, et 3600m avec entre les deux, la jungle alpine (ou andine?), et la forêt dans les nuages.  Après le 2e col, descente de 1,1km, presque tout en marches.  Ayoye les genoux.  Tout a bien commencé.  La montée était quand même assez difficile et mes genoux souffraient pas mal.  Arrivé en haut du premier col, ce n'était pas la même sensation qu'hier.  Pourtant, il était presqu'aussi haut.  Il est vrai que notre point de départ de ce matin était quand même un peu plus élevé que celui d'hier.  Le chemin entre les deux cols était somme toute assez facile.  Une petite descente de 300m avec des montées et des descentes, mais c'était surtout des pentes douces, alors mes pauvres petits genoux ont été épargnés.

La photo qui suit est le site de Runkurakay, un avant-poste militaire.  C'est le premier site que l'on a rencontré aujourd'hui.  Au centre, le poste d'observation, et autour, les chambres des soldats.  À l'époque, il y avait évidemment un toit au dessus des chambres.

Runkurakay
(Runkurakay)

Les photos qui vont suivre ont été prises au site de Sayacmarca.  Une petite ville inca.

Sayacmarca
(Moi, devant le site de Sayacmarca.  Remarquez que je suis incapable de tenir ma jambe gauche à la verticale)

Escalier à SayacmarcaTrottoir
(Escalier pour entrer dans la cité, et plus haut, un trottoir dans la ville)

Sayacmarca
(Habitations de Sayacmarca)

Sayacmarca
(Poste de surveillance militaire à Sayacmarca)

Vue de Sayacmarca
(Les habitants de Sayacmarca avaient une très belle vue...)

C'était selon moi le bout le plus intéressant du trajet jusqu'à maintenant.  Tout le chemin entre les deux cols s'est fait dans les nuages.  Dans les parties les plus élevées, c'était une étrange forêt pleines de fleurs et de colibris.  On avait vraiment l'impression d'être suspendus entre ciel et terre.  Tout autour de moi virevoltaient des volutes de vapeur blanche.  J'ai essayé à plusieurs reprises de photographier les colibris, mais ils arrivaient et repartaient tellement vite que je n'était jamais assez rapide pour attraper ma caméra.  À moment donné, je croyais vraiment en avoir photographié un, mais c'était un énorme papillon avec un gros corps et des ailes qui battaient très vite.

Forêt dans les nuages
(Forêt dans les nuages)

Ensuite, il y a eu des périodes où on marchait dans la jungle andine.  Ça aussi c'était fascinant.  Pas d'animaux, mais des plantes qui poussent sur des plantes qui poussent sur des plantes.  Une végétation épaisse, impénétrable avec parfois des jets d'eau jaillissant d'une paroi rocheuse.

Jungle andine
(Sentier dans la jungle)

Jungle andine
(Sentier dans la jungle avec un petit pont enjambant un ruisseau)

Jungle andine
(La jungle, toujours...)


3e col
(Au sommet du 3e col, à Phuyupatamarca)

Aguas Calientes
(Du sommet, on peut apercevoir la petite ville d'Aguas Calientes)

Le site archéologique de Phuyupatamarca avec ses terrasses et ses bains incas à l'avant-plan.

Phuyupatamarca
(Site archéologique de Phuyupatamarca)

Après le deuxième col est venue la descente, interminable.  Ça a duré des heures.  Je carburais aux ibuprofènes et au coca mais ça faisait toujours de plus en plus mal.  Des marches, des marches, et encore des marches.  Je me suis développé une petite méthode pour descendre sans que ça fasse trop mal.  De côté, un pied à la fois en m'aidant de mes béquilles (oups, je veux dire mes bâtons de marche...)  Ça allait pas si pire, mais je suis quand même arrivé bon dernier au campement.

Le dernier campement était un endroit assez étrange.  Il était situé sous des pylônes d'électricité, et il y avait plein de bâtiments, dont un avec des douches (chaudes!), des salles de bain et même un bar!  Toutes les tentes étaient montées sur des terrasses autour du complexe.  Le bar était plein à craquer.  On aurait dit un party de faculté, avec même une niéseuse paquetée que ses chums était obligés d'aider à marcher.

On a soupé et on a fait un hommage aux porteurs en leur donnant un pourboire de S/. 50 chacun.  Le repas était un vrai festin avec au moins 6 plats différents.  On a bien mangé, mais je n'avais pas trop d'appétit.  Après le souper, j'ai été prendre une bonne douche chaude.  L'eau de la douche est chauffée avec un petit bidule placé à même la pomme, et qui est alimenté en électricité avec un fouillis de fils, dont la moitié ont des bouts dénudés.  L'eau est très chaude, et quand on essaie de changer la température en gossant un peu avec le bidule, ça fait des beluettes et les lumières baissent.  J'ai trouvé un petit savon à terre, que quelqu'un avait laissé là.  Après l'avoir rincé et rerincé, je m'en suis servi.  Ça a vraiment fait du bien.  Avant de nous coucher, Alvaro, notre guide nous a dit qu'on devait laisser sacs et matelas dans la tente, parce que les porteurs allaient repartir demain matin.  Je me suis couché et endormi peu après que la musique du bar ait cessé.

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