14h44
Ce matin, on s'est fait réveiller par le soleil. Pour ma
part, il devait bien être 4h30-5h00. Personne n'a
bougé jusqu'à au moins 6h00. On a jasé un
peu et on a paqueté nos affaires. Vers 7h00, Lourdes
à apporté notre déjeuner à la
chambre. C'était des crêpes avec du sucre à
saupoudrer. Un peu plus tard, elle est remontée
avec
du thé de munio. Quand on a eu fini, on est descendu et
j'ai offert mon petit radio à manivelle aux enfants. Ils
étaient très contents et m'ont tous remercié
chaleureusement. Ensuite j'ai demandé à tout le
monde de
se rassembler pour une photo de famille. C'est la première
fois que je les "voyais" tous ensemble. Je les avais vu la
nuit,
mais pas assez bien pour pouvoir distinguer leurs visages, au point
où j'ai demandé si Egnasio pouvait venir aussi pour la
photo et je ne l'avais même pas reconnu! Il avait l'air
tellement plus jeune que quand je l'avais vu hier soir que je pensais
que c'était un grand frère!
(Famille Mamana-Juli. Au premier rang, Lourdes, Celia, Wilber et Yoni. À l'arrière, Olga et Egnasio)
(La maison des Mamana-Juli)
L'heure du départ est finalement arrivée, et Lourdes nous a
raccompagné au bateau. Avant de partir, nous l'avons
encore
chaleureusement remerciée pour son hospitalité.
Après une petite attente sur le quai, on
est embarqué dans le bateau et on est parti.
(Quai d'Amantani)
(Quai d'Amantani)
Direction:
Île de Taquile! Nous avons navigué environ une heure
pour y arriver. À notre arrivée, une des
premières choses qu'on pouvait remarquer, c'est que les
habitants de Taquile étaient beaucoup moins joviaux et
chaleureux que ceux d'Amantani. Voici l'explication de notre
guide:
La
communauté de Taquile est une coopérative. Son
fonctionnement est à l'image du système communiste.
Tout le monde possède une maison presqu'identique à celle
de son voisin et tout appartient à la communauté.
Ils portent tous les même vêtements. Un costume pour
les garçons et un autre pour les jeunes filles, et deux autres
ensembles pour les gens mariés. Douze notables sont
nommés pour diriger la communauté pendant un an et ont un
costume distinct (le chapeau noir est ce qui les distingue).
Leur
"règne" débute et se termine en novembre.
Tout
le monde mange en même temps, au même endroit et ils
mangent tous la même chose. Après le repas, ils
repartent tous aux tâches qui leurs ont été
assignées. C'est une communauté très
fermée et il est très rare que quelqu'un quitte
l'île. Les gens chuchotent pour parler aux
étrangers. Au contraire d'Amantani, peu de gens parlent
espagnol plus que les expressions de base (Hola, Buenos Dias, etc...)
Notre
guide nous a ensuite demandé de commencer à gravir le
chemin en direction de la place centrale du village (au sommet).
(Sentier à Taquile)
(Sentier et habitations
à
Taquile)
Le pente était très douce et ça a très bien
été. La place du village était assez petite,
entourée de deux édifices assez modernes et d'une petite
chapelle.
(Édifice communautaire,
Taquile)
(Chapelle de la place
principale,
Taquile)
(Fillette "Taquiléenne"
qui
mange une crème glacée)
Il y avait quelques rangées de bancs en
escaliers comme dans un aréna où les gens pouvaient
s'asseoir. On a niésé là un bout de temps en
jasant avec d'autres membres de notre groupe. Notre guide
nous a
plus tard donné une demi-heure pour se promener aux
alentours. On est monté sur le toit d'un des deux
édifices, mais la vue était loin d'être aussi
magnifique qu'à Amantani.
(Panorama du lac (Pas
très
réussi...))
On a ensuite visité les
boutiques de la coopérative, mais je n'ai rien
acheté. On a marché un peu dans les rues du
village. C'était très beau. On est revenus
ensuite sur la place du village où notre guide nous attendait
pour nous amener au restaurant. Pas difficile de choisir: un
seul
repas, un seul prix, et ce dans tous les restos de l'île!
On pouvait ajouter une bouteille d'eau, une bière ou un
Coca-Cola pour un supplément. Le thé et le
café étaient compris avec le prix du repas. Le
repas consistait en une soupe aux légumes (la même qu'on
nous a servi partout ailleurs), d'une assiette de truite du lac, de riz
et de frites maison, le tout accompagné de petits pains qu'on
pouvait tremper dans une sauce piquante. C'était sobre,
mais très bon, même la truite, pour moi qui n'aime
généralement pas le poisson.
Le
repas m'a coûté S/. 15 et ça comprenait mon
Coca-Cola. Après le repas, on est redescendus, mais de
l'autre côté de l'île où nous attendait
maintenant notre bateau. Pour descendre, il a fallu passer
par un
immense escalier aux marches inégales qui ont fait souffrir mes
genoux au plus haut point. Après une bonne demi-heure de
torture, on est finalement arrivés en bas. Comme je suis
arrivé un des premiers, j'ai pris une bonne place dans le bateau
où je pourrais dormir un peu. Pas possible de dormir par
exemple. J'ai contemplé, fasciné, le paysage
pendant des heures et je me suis finalement assoupi quelques
minutes. On a retraversé les algues et les roseaux, et on
est finalement rentrés à Puno.
(Retour à Puno)
(Port
de Puno, au retour)
On
nous a ramené à l'hôtel avec le "collectivo".
On a demandé une autre chambre et on nous a donné la
417. On nous a dit que nos billets de train allaient être
arrivés ce soir à 19h00. On a pris nos sacs
à la consigne et on est monté à la chambre.
Il était environ 17h00. On était morts de fatigue
et on a crashé dans le lit. Mon visage était
brûlé par le soleil. Je me suis mis de la
crème hydratante à la vitamine E et ça m'a
raffraichi un peu.
Vers
18h30, on est sortis pour manger. On est allé manger
à un restaurant qui s'appelle Don Piero et qui était
recommandé par nos deux guides. J'y a mangé un
excellent steak à l'ail avec un jus de papaye. Pour le
dessert, on a prix un pudding à la cannelle.
C'était fait avec des morceaux de cannelle durs.
Étrange, mais bon. Derrière nous, il y avait une
famille d'américains qui ont tous pris des hamburgers.
C'était drôle.
En
revenant, on s'est arrêté dans un café
internet. J'ai répondu à des courriels, et
ça m'a pris presqu'une heure, pour la modique somme de S/.
1! On est ensuite retournés à l'hôtel.
Michel est monté et moi je suis parti à la recherche
d'une boîte téléphonique pour appeler à la
maison. J'ai parlé à Gisèle pendant une
vingtaine de minutes et je suis allé me coucher.