drapeau péruvien

Les tribulations d'un Acadien et d'un Brayon au Pérou

Drapeau AcadienDrapeau Brayon

13 octobre 2006


14h44  Ce matin, on s'est fait réveiller par le soleil.  Pour ma part, il devait bien être 4h30-5h00.  Personne n'a bougé jusqu'à au moins 6h00.  On a jasé un peu et on a paqueté nos affaires.  Vers 7h00, Lourdes à apporté notre déjeuner à la chambre.  C'était des crêpes avec du sucre à saupoudrer.   Un peu plus tard, elle est remontée avec du thé de munio.  Quand on a eu fini, on est descendu et j'ai offert mon petit radio à manivelle aux enfants.  Ils étaient très contents et m'ont tous remercié chaleureusement.  Ensuite j'ai demandé à tout le monde de se rassembler pour une photo de famille.  C'est la première fois que je les "voyais" tous ensemble.  Je les avais vu la nuit, mais pas assez bien pour pouvoir distinguer leurs visages, au point où j'ai demandé si Egnasio pouvait venir aussi pour la photo et je ne l'avais même pas reconnu!  Il avait l'air tellement plus jeune que quand je l'avais vu hier soir que je pensais que c'était un grand frère!

Famille Mamana-Juli
(Famille Mamana-Juli.  Au premier rang, Lourdes, Celia, Wilber et Yoni.  À l'arrière, Olga et Egnasio)

La maison des Mamana-Juli
(La maison des Mamana-Juli)

L'heure du départ est finalement arrivée, et Lourdes nous a raccompagné au bateau.  Avant de partir, nous l'avons encore chaleureusement remerciée pour son hospitalité.  Après une petite attente sur le quai, on est embarqué dans le bateau et on est parti.

Quai d'Amantani
(Quai d'Amantani)

Attente sur le quai d'Amantani
(Quai d'Amantani)

Direction: Île de Taquile!  Nous avons navigué environ une heure pour y arriver.  À notre arrivée, une des premières choses qu'on pouvait remarquer, c'est que les habitants de Taquile étaient beaucoup moins joviaux et chaleureux que ceux d'Amantani.  Voici l'explication de notre guide:

La communauté de Taquile est une coopérative.  Son fonctionnement est à l'image du système communiste.  Tout le monde possède une maison presqu'identique à celle de son voisin et tout appartient à la communauté.  Ils portent tous les même vêtements.  Un costume pour les garçons et un autre pour les jeunes filles, et deux autres ensembles pour les gens mariés.  Douze notables sont nommés pour diriger la communauté pendant un an et ont un costume distinct (le chapeau noir est ce qui les distingue).  Leur "règne" débute et se termine en novembre.

Tout le monde mange en même temps, au même endroit et ils mangent tous la même chose.  Après le repas, ils repartent tous aux tâches qui leurs ont été assignées.  C'est une communauté très fermée et il est très rare que quelqu'un quitte l'île.  Les gens chuchotent pour parler aux étrangers.  Au contraire d'Amantani, peu de gens parlent espagnol plus que les expressions de base (Hola, Buenos Dias, etc...)

Notre guide nous a ensuite demandé de commencer à gravir le chemin en direction de la place centrale du village (au sommet).

Sentier de Taquile
(Sentier à Taquile)

Maisons à Taquile
(Sentier et habitations à Taquile)


Le pente était très douce et ça a très bien été.  La place du village était assez petite, entourée de deux édifices assez modernes et d'une petite chapelle. 

Place de Taquile
(Édifice communautaire, Taquile)


Chapelle à Taquile
(Chapelle de la place principale, Taquile)


Fillette et crème glacée
(Fillette "Taquiléenne" qui mange une crème glacée)

Il y avait quelques rangées de bancs en escaliers comme dans un aréna où les gens pouvaient s'asseoir.  On a niésé là un bout de temps en jasant avec d'autres membres de notre groupe.  Notre guide nous a plus tard donné une demi-heure pour se promener aux alentours.  On est monté sur le toit d'un des deux édifices, mais la vue était loin d'être aussi magnifique qu'à Amantani. 

Panorama Taquile
(Panorama du lac (Pas très réussi...))


On a ensuite visité les boutiques de la coopérative, mais je n'ai rien acheté.  On a marché un peu dans les rues du village.  C'était très beau.  On est revenus ensuite sur la place du village où notre guide nous attendait pour nous amener au restaurant.  Pas difficile de choisir: un seul repas, un seul prix, et ce dans tous les restos de l'île!  On pouvait ajouter une bouteille d'eau, une bière ou un Coca-Cola pour un supplément.  Le thé et le café étaient compris avec le prix du repas.  Le repas consistait en une soupe aux légumes (la même qu'on nous a servi partout ailleurs), d'une assiette de truite du lac, de riz et de frites maison, le tout accompagné de petits pains qu'on pouvait tremper dans une sauce piquante.  C'était sobre, mais très bon, même la truite, pour moi qui n'aime généralement pas le poisson.

Le repas m'a coûté S/. 15 et ça comprenait mon Coca-Cola.  Après le repas, on est redescendus, mais de l'autre côté de l'île où nous attendait maintenant notre bateau.  Pour descendre, il a fallu passer par un immense escalier aux marches inégales qui ont fait souffrir mes genoux au plus haut point.  Après une bonne demi-heure de torture, on est finalement arrivés en bas.  Comme je suis arrivé un des premiers, j'ai pris une bonne place dans le bateau où je pourrais dormir un peu.  Pas possible de dormir par exemple.  J'ai contemplé, fasciné, le paysage pendant des heures et je me suis finalement assoupi quelques minutes.  On a retraversé les algues et les roseaux, et on est finalement rentrés à Puno.

Retour à Puno
(Retour à Puno)

Port de Puno, au retour
(Port de Puno, au retour)


On nous a ramené à l'hôtel avec le "collectivo".  On a demandé une autre chambre et on nous a donné la 417.  On nous a dit que nos billets de train allaient être arrivés ce soir à 19h00.  On a pris nos sacs à la consigne et on est monté à la chambre.  Il était environ 17h00.  On était morts de fatigue et on a crashé dans le lit.  Mon visage était brûlé par le soleil.  Je me suis mis de la crème hydratante à la vitamine E et ça m'a raffraichi un peu.

Vers 18h30, on est sortis pour manger.  On est allé manger à un restaurant qui s'appelle Don Piero et qui était recommandé par nos deux guides.  J'y a mangé un excellent steak à l'ail avec un jus de papaye.  Pour le dessert, on a prix un pudding à la cannelle.  C'était fait avec des morceaux de cannelle durs.  Étrange, mais bon.  Derrière nous, il y avait une famille d'américains qui ont tous pris des hamburgers.  C'était drôle.

En revenant, on s'est arrêté dans un café internet.  J'ai répondu à des courriels, et ça m'a pris presqu'une heure, pour la modique somme de S/. 1!  On est ensuite retournés à l'hôtel.  Michel est monté et moi je suis parti à la recherche d'une boîte téléphonique pour appeler à la maison.  J'ai parlé à Gisèle pendant une vingtaine de minutes et je suis allé me coucher.

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