drapeau péruvien

Les tribulations d'un Acadien et d'un Brayon au Pérou

Drapeau AcadienDrapeau Brayon

22 octobre 2006


C'est aujourd'hui qu'on visite le parc national de Paracas ainsi que les îles Ballestas, que l'on surnomme "les Galapagos du pauvre".

Comme à chacune des excursions de ce genre, une minivan vient nous prendre à l'hôtel, et on s'assoit avec plusieurs autres personnes qui  passeront la journée avec nous.

La van nous amène à un petit port de pêche appelé Paracas (comme le parc).  En chemin, on passe devant des shops à poisson.  Le guide nous explique qu'elle sont très importantes pour l'économie de la région, dépendante de la pêche.

Arrivés à Paracas, on arrête au port et on attend qu'on nous fasse signe pour prendre place à bord d'un bateau.  Pendant l'attente, je regarde un jeune garçon qui nourrit des hordes de pélicans.  Il lance des petits poissons dans les airs que les pélicans attrapent au vol.  Son "spectacle" terminé, il allonge la main pour recevoir des dons pour payer la nourriture...  Euh, j'ai pas signé pour ça moi...  Et en plus, il les a probablement pas payés ces poissons...  Ça me dérange pas de donner une coup de main à des gens dans le besoin, mais au moins qu'ils soient honnêtes.  Bonne chance gamin!

Gamin et pélicans
(Gamin nourrissant les pélicans dans le port de Paracas)

On prend finalement place dans le bateau.  Le temps est couvert et frais.  Après une bonne heure de navigation, notre guide nous fait remarquer un dessin sur la côte.  Il s'agit du fameux candélabre de Paracas, sculpté par les indiens Paracas pour représenter la croix du Sud.  Il est de taille: 200m de haut par 60m de large!  Ce n'est pas vraiment spectaculaire, mais c'est quand même intéressant de savoir que les Paracas observaient les étoiles il y a de ça si longtemps et qu'ils aient eu le désir de les représenter ainsi.

Le candélabre de Paracas
(Le candélabre de Paracas) 

Les heures passent, on approche finalement des îles.

Les îles sont comme de gros rochers bruns.  Il y a des milliers d'oiseaux qui volent dans le ciel et encore plus qui sont posés sur les rochers.  À l'approche des îles, la mer devient très houleuse, et l'odeur nous frappe.  Le guano, ça pue.

Approche des îles Ballestas
(On approche des îles...)

Le bateau s'approche de plus en plus.  On voit beaucoup d'otaries et d'oiseaux perchés à flanc de falaise.  On peut voir facilement des fous variés, des pélicans bruns, de sternes inca, des manchots de Humboldt et des cormorans.  Sur la pointe des pieds, je prend beaucoup de photos.  Ces photos seront le sujet d'une page ornithologique spéciale, distincte du reste du site.

Manchots et cormorans
Otarie pensive
Fous variés
(Quelques uns des animaux observés aux îles Ballestas)

À moment donné, le bateau s'approche de plus en plus d'un trou dans les rochers.  Il s'approche tellement que je crois qu'il veut essayer de passer.  Je sais très bien que cette manoeuvre, s'il la tente, est extrêmement périlleuse et qu'on a 80% de chances de s'écraser sur les rochers.  On s'approche, approche, et approche encore, et finalement, c'était juste pour voir les otaries de plus près. 

Après avoir observé les animaux pendant un certain temps, on est retournés à Paracas.  Là, on nous a accordé un certain temps pour manger avant de partir pour le parc national.

Ni moi ni Michel n'avions faim, alors on s'est simplement promené dans la région du port.  Il y a une belle allée le long de la mer avec des palmiers et plein de petits restaurants.

Front de mer de Paracas
(Front de mer de Paracas)

À l'heure convenue, on rembarque dans la van.  Notre premier arrêt est dans un centre d'interprétation qui nous explique la civilisation Paracas, les espèces d'animaux présentes dans le parc, le climat, etc.  C'est intéressant, bien fait, et ça nous aide à apprécier un peu plus la visite.  Après avoir visité le centre, on peut se rendre à une tour d'observation qui est environ 6-700m de là.  Du haut de la tour, on est supposé voir des flamands roses dans la lagune, mais étant donné que ce n'était pas la bonne saison pour ça, on en a pas vu.  La marche jusqu'à la tour était spéciale par exemple.  La région se trouve au milieu du deuxième désert le plus sec au monde après celui d'Atacama au Chili.  La marche jusqu'à la tour a pris une dizaine de minutes sous un soleil de plomb.  (Je prenais mon temps).  Le sable était différent du sable de plage auquel je suis habitué.  Ça ressemblait à des petites paillettes.  Je pensais à ce qui pouvait arriver si je m'égarais, même si c'était impossible.  On ne survivrait pas plus qu'une journée ou deux dans un endroit pareil.

Dans le désert
(Dans le désert...)

Après être revenus de notre petite marche dans le désert, on est rembarqués dans la van et on a roulé un bout pour se retrouver au bord d'une très haute falaise, d'où on pouvait voir la "cathédrale", càd une arche formée par la mer.  Notre guide nous dit de faire attention, surtout que la veille, quelqu'un s'est tué en tombant en bas.

La falaise
(La falaise)

La cathédrale
(Et la cathédrale...)

C'est vraiment impossible de survivre à une chute pareille, parce que la falaise fait bien 50-100m de hauteur.  C'est facile de glisser en bas aussi.  La falaise ne coupe pas carré, mais plutôt graduellement, ce qui fait qu'à moment donné, on commence à glisser doucement vers le bas sans trop s'en rendre compte, et vu qu'on a aucune traction dans cet espèce de sable à paillettes, et zoup parti!

Panorama du Pacifique
(Panorama de la superbe vue du haut de la falaise.  C'est dur de coller les photos à cause des vagues)

Après s'être extasié et avoir photographié, il fallait remonter une petite pente assez raide pour revenir à la van.  C'est à ce moment que j'ai réalisé l'avantage d'avoir passé plus d'une semaine en altitude et de revenir au bord de la mer.  J'ai monté la petite pente à la course, sans m'essouffler, alors que les autres touristes avaient peine à marcher.

Après la falaise, on nous a amené à la plage.  On était loin des plages paradisiaques des Caraïbes.  La plage était simplement l'aboutissement du désert.  Il n'y avait aucune plante et encore moins de palmiers.  Il y avait quelques petits bâtiments délabrés et et un petit quai avec quelques bateaux. 

La plage à Paracas
(La plage à Paracas)

Notre guide nous propose de casser la croûte à un petit restaurant dans une des bicoques.  Je refuse parce que je n'ai pas faim et que je préfère visiter les alentours.  J'ai commencé par monter sur une petite colline et j'y suis resté assez longtemps, observant les moindres détails des alentours.  Un peu plus tard, des gens se sont aperçu que j'avais eu une bonne idée et bientôt, la place grouillait de monde.  Je suis donc reparti.

Je me suis dirigé vers les rochers et la plage.  Après avoir inspecté les rochers un moment, je suis allé prendre une longue marche sur la plage où j'y ai photographié plusieurs petits oiseaux de rivage. 

Oiseau de rivage
(Pit pit!)

Coquille
(Nature morte)

Pélican solitaire
(Mon nom est Johnathan)

À l'autre bout de la plage, j'ai rencontré Michel qui revenait d'une baignade.  On est revenus à la petites bourgade et j'ai flâné un peu dans les environs du quai en attendant que la van reparte. 

On est ensuite revenus à Pisco, on a mangé, internetté et on s'est couché.  Demain, c'est le grand retour...

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