C'est aujourd'hui qu'on
visite le parc national de Paracas ainsi que
les îles Ballestas, que l'on surnomme "les Galapagos du pauvre".
Comme à chacune des
excursions de ce genre, une minivan vient nous
prendre à l'hôtel, et on s'assoit avec plusieurs autres
personnes qui
passeront la journée avec nous.
La van nous amène
à un petit port de pêche appelé Paracas (comme le
parc). En chemin, on passe devant des shops à
poisson. Le guide nous
explique qu'elle sont très importantes pour l'économie de
la région,
dépendante de la pêche.
Arrivés à Paracas, on arrête au port et on attend
qu'on nous fasse
signe pour prendre place à bord d'un bateau. Pendant
l'attente, je
regarde un jeune garçon qui nourrit des hordes de
pélicans. Il lance
des petits poissons dans les airs que les pélicans attrapent au
vol.
Son "spectacle" terminé, il allonge la main pour recevoir des
dons pour
payer la nourriture... Euh, j'ai pas signé pour ça
moi... Et en plus,
il les a probablement pas payés ces poissons... Ça
me dérange pas de
donner une coup de main à des gens dans le besoin, mais au moins
qu'ils
soient honnêtes. Bonne chance gamin!
(Gamin nourrissant les
pélicans dans le port de Paracas)
On prend finalement place dans le bateau. Le temps est
couvert et
frais. Après une bonne heure de navigation, notre guide
nous fait
remarquer un dessin sur la côte. Il s'agit du fameux
candélabre de
Paracas, sculpté par les indiens Paracas pour représenter
la croix du
Sud. Il est de taille: 200m de haut par 60m de
large! Ce
n'est pas
vraiment spectaculaire, mais c'est quand même intéressant
de savoir que
les Paracas observaient les étoiles il y a de ça si
longtemps et qu'ils
aient eu le désir de les représenter ainsi.
(Le candélabre de
Paracas)
Les heures passent, on
approche finalement des îles.
Les îles sont comme de
gros rochers bruns. Il y a des milliers
d'oiseaux qui volent dans le ciel et encore plus qui sont posés
sur les
rochers. À l'approche des îles, la mer devient
très houleuse, et
l'odeur nous frappe. Le guano, ça pue.
(On approche des îles...)
Le bateau s'approche de plus en plus. On voit beaucoup
d'otaries
et
d'oiseaux perchés à flanc de falaise. On peut voir
facilement des fous
variés, des pélicans bruns, de sternes inca, des manchots
de Humboldt
et des cormorans. Sur la pointe des pieds, je prend beaucoup
de
photos. Ces photos seront le sujet d'une page ornithologique
spéciale,
distincte du reste du site.
(Quelques uns des animaux observés
aux îles Ballestas)
À moment donné, le bateau s'approche de plus en plus d'un
trou dans les
rochers. Il s'approche tellement que je crois qu'il veut
essayer
de
passer. Je sais très bien que cette manoeuvre, s'il la
tente, est
extrêmement périlleuse et qu'on a 80% de chances de
s'écraser sur les
rochers. On s'approche, approche, et approche encore, et
finalement,
c'était juste pour voir les otaries de plus près.
Après avoir observé
les animaux pendant un certain temps, on est retournés à
Paracas. Là,
on nous a accordé un certain temps pour manger avant de partir
pour le
parc national.
Ni moi ni Michel n'avions
faim, alors on s'est simplement promené dans
la région du port. Il y a une belle allée le long
de la mer avec des
palmiers et plein de petits restaurants.
(Front de mer de Paracas)
À l'heure convenue, on rembarque dans la van. Notre
premier arrêt est
dans un centre d'interprétation qui nous explique la
civilisation
Paracas, les espèces d'animaux présentes dans le parc, le
climat, etc.
C'est intéressant, bien fait, et ça nous aide à
apprécier un peu plus
la visite. Après avoir visité le centre, on peut se
rendre à une tour
d'observation qui est environ 6-700m de là. Du haut de la
tour, on est
supposé voir des flamands roses dans la lagune, mais
étant donné que ce
n'était pas la bonne saison pour ça, on en a pas
vu. La marche jusqu'à
la tour était spéciale par exemple. La
région se trouve au milieu du
deuxième désert le plus sec au monde après celui
d'Atacama au Chili.
La marche jusqu'à la tour a pris une dizaine de minutes sous un
soleil
de plomb. (Je prenais mon temps). Le sable était
différent du sable
de plage auquel je suis habitué. Ça ressemblait
à des petites
paillettes. Je pensais à ce qui pouvait arriver si je
m'égarais, même
si c'était impossible. On ne survivrait pas plus qu'une
journée ou
deux dans un endroit pareil.
(Dans le désert...)
Après être revenus de notre petite marche dans le
désert, on est
rembarqués dans la van et on a roulé un bout pour se
retrouver au bord
d'une très haute falaise, d'où on pouvait voir la
"cathédrale", càd une
arche formée par la mer. Notre guide nous dit de faire
attention,
surtout que la veille, quelqu'un s'est tué en tombant en bas.
(La falaise)
(Et la cathédrale...)
C'est vraiment impossible de survivre à une chute pareille,
parce que
la falaise fait bien 50-100m de hauteur. C'est facile de
glisser
en
bas aussi. La falaise ne coupe pas carré, mais
plutôt graduellement,
ce qui fait qu'à moment donné, on commence à
glisser doucement vers le
bas sans trop s'en rendre compte, et vu qu'on a aucune traction dans
cet espèce de sable à paillettes, et zoup parti!
(Panorama de la superbe vue du haut de la
falaise. C'est dur de coller les photos à cause des vagues)
Après s'être extasié et avoir photographié,
il fallait remonter une
petite pente assez raide pour revenir à la van. C'est
à ce moment que
j'ai réalisé l'avantage d'avoir passé plus d'une
semaine en altitude et
de revenir au bord de la mer. J'ai monté la petite pente
à la course,
sans m'essouffler, alors que les autres touristes avaient peine
à
marcher.
Après la falaise, on
nous a amené à la plage. On était loin des
plages
paradisiaques des Caraïbes. La plage était simplement
l'aboutissement
du désert. Il n'y avait aucune plante et encore moins de
palmiers. Il
y avait quelques petits bâtiments délabrés et et un
petit quai avec
quelques bateaux.
(La plage à Paracas)
Notre guide nous propose de casser la croûte à un
petit restaurant dans une des bicoques. Je refuse parce que
je
n'ai
pas faim et que je préfère visiter les alentours.
J'ai commencé par
monter sur une petite colline et j'y suis resté assez longtemps,
observant les moindres détails des alentours. Un peu plus
tard, des
gens se sont aperçu que j'avais eu une bonne idée et
bientôt, la place
grouillait de monde. Je suis donc reparti.
Je me suis dirigé vers
les rochers et la plage. Après avoir inspecté
les rochers un moment, je suis allé prendre une longue marche
sur la
plage où j'y ai photographié plusieurs petits oiseaux de
rivage.
(Pit pit!)
(Nature morte)
(Mon nom est Johnathan)
À
l'autre bout de la plage, j'ai rencontré Michel qui revenait
d'une
baignade. On est revenus à la petites bourgade et j'ai
flâné un peu
dans les environs du quai en attendant que la van reparte.
On est ensuite revenus
à Pisco, on a mangé, internetté et on s'est
couché. Demain, c'est le grand retour...