drapeau péruvien

Les tribulations d'un Acadien et d'un Brayon au Pérou

Drapeau AcadienDrapeau Brayon

20 octobre 2006


4h00  Un déjeuner, et on décolle. C'est aujourd'hui qu'on va enfin voir le Machu Picchu. Il y a eu de la pluie cette nuit, et je crains qu'on ne puisse pas bien le voir. Le dernier point de contrôle ouvre à 5 h 30, mais Alvaro nous a dit que c'était mieux d'arriver plus tôt, car il y allait y avoir une grande file. On déjeune rapidement, on paquete et on part. C'est à peine 10 minutes pour arriver au contrôle. Il y a déjà plusieurs personnes qui attendent. Le temps est à la pluie, et ça n'augure pas très bien pour la visite. Finalement, peu avant 5 h 30, deux ou trois fonctionnaires du ministère de la Culture passent devant tout le monde et vont s'installer au petit guichet. Une fois le guichet ouvert, ça va très vite. Maintenant, c'est l'affaire de quelques heures. Le chemin monte et descend doucement avec parfois quelques marches. C'est ce qu'Alvaro appelle « Inca Flat ». C'est un peu les mêmes paysages qu'hier.

La marche est assez pénible avec mes deux genoux en purée. Les marches sont souvent très hautes, ce qui rend la chose très difficile. Petit à petit, les gens qui étaient après nous commencent à me dépasser. Ils sont tous très sympathiques et me saluent. Ils doivent me prendre pour une sorte d'invalide à la tête dure qui fait des affaires folles malgré son handicap.

Il y a une petite pluie en l'air qui a l'air de vouloir rester suspendue au lieu de tomber. Il y a du brouillard, mais il bouge rapidement. Je suis entêté. Je marche très rapidement, malgré ma douleur. Je n'ai qu'une idée en tête : me rendre à la porte du Soleil et rejoindre mes compagnons. J'y arrive finalement vers les 7 h 30. Il y a 50 marches très hautes à monter. C'est difficile. Au sommet, il y a foule, et les autres membres de la troupe attendent patiemment. De cet endroit, on voit très bien où devrait être le Machu Picchu, mais il y a trop de brouillard. Michel, qui est arrivé avant moi, me dit que par moments, on peut voir la cité, alors j'attends avec ma caméra pour pouvoir prendre la photo classique, mais je ne réussis qu'à pouvoir voir les terrasses agricoles et deviner quelques bâtiments.

Terrasses de Machu Picchu
(On ne pouvait apercevoir que quelques ruines.  Ici des terrasses agricoles.)

Poste de contrôle
(Ici, c'est un poste de contrôle)

C'est maintenant le temps de DESCENDRE! Oui, encore descendre quelques centaines de mètres pour arriver à la cité. Je ne ressens pas l'excitation que j'avais prévu. La cité est là, mais on ne la voit pas, et le chemin ressemble beaucoup à celui des trois derniers jours.

Le chemin de l'Inca tire à sa fin
(Les derniers mètres du chemin de l'Inca)

La descente commence. J'ai décidé de prendre mon temps. J'ai moins hâte d'arriver et, surtout, ce serait vraiment niaiseux de se blesser. Après environ une heure, la forêt commence à disparaître, et le paysage commence à changer.

Tiens tiens, qu'est-ce qui se passe?
(Arrive-t-on quelque part?)

C'est encore brumeux, mais je me rend compte, tout à coup, que je suis rendu sur les terrasses agricoles de Machu Picchu.

Enfin!!!!
(J'peux pas croire que j'y suis enfin arrivé!)

Miam miam
(Le comité de bienvenue)

 Il y a des gens qui viennent en sens inverse avec un guide. Ce sont deux petits vieux (mari et femme probablement). Le guide leur dit qu'ils sont présentement en train de marcher sur le chemin Inca! Et eux de répondre : « Quelle aventure! »  À ce moment-là, j'ai vraiment le goût de dire quelque chose, mais à quoi bon... D'autres gens que je rencontre me disent : « Ça y est, t'es enfin arrivé! » Sans avoir fait le voyage eux-mêmes (ça se voit très bien et ça se sent...), ils sont au courant. On passe entre les bâtiments. La brume est encore épaisse, et le temps semble vraiment à la pluie.

La cité dans la brume...
(La cité dans la brume...)

La cité est vraiment très grande. Je marche, marche, marche, et ça continue encore.

Vue de Machu Picchu
(Machu Picchu dans la brume)

Je finis par arriver à la bâtisse d'administration où il y a une grande file. Mes compagnons sont là avec le guide. Il faut faire étamper le billet pour avoir le droit de continuer à visiter le site. Alvaro me prend mon passeport pour aller l'estampiller avec l'étampe officielle du Machu Picchu. Une valeur sentimentale seulement. On dépose nos sacs à la consigne. Les trois personnes parlant couramment l'espagnol prennent un guide local. Michel et moi restons avec Alvaro. On visite tous les aspects importants de la cité : les temples, les autels de sacrifice, les maisons des nobles, des prêtres, etc. Alvaro connaît très bien son archéologie et, en plus, il a des opinions personnelles sur plusieurs bâtiments du site. Étant donné que les Incas ne connaissaient pas l'écriture, tout est spéculation.

La brume se dissipe
(Va-t-on finalement voir le dieu Soleil?)

Vue de Machu Picchu
(Une autre vue de la cité.  Il commence à y avoir du monde.)

La prochaine photo représente un autel où on pratiquait des sacrifices pour les offrir au condor.  En bas au centre, on voit la tête et le corps du condor et une rigole pour récolter le sang, et la formation rocheuse en V représente les ailes.  Les Incas transformaient souvent en temples des objets naturels qui leur rappellaient des choses.

Condor et autel
(Autel du condor)

Les petites alcôves contenaient des momies quand elles furent découvertes.  Ailleurs sur le site, on peut voir de plus petites alcôves, trop petites pour des momies, où on mettait des idoles.

Alcôves à momies
(Alcôves à momies)

La photo suivante est une porte typique des bâtiments de Machu Picchu.  La saillie en haut de l'embrasure ainsi que les petits trous de chaque côté servaient à accrocher un rideau.

On passe par ici!
(On sort dehors)

Superbe vue de Machu Picchu
(Superbe vue de Machu Picchu.  La brume est complètement levée)

Le temple du Soleil
(Le temple du Soleil, que j'avais promis à Émilie de photographier)

On finit notre visite guidée près d'un rocher à énergie. Apparemment, on le touche, et une énergie nous est transmise. J'ai essayé de faire réparer mes genoux, mais ça n'a pas marché.

Guérissez genous, guérissez!
(Mes genoux en sont ressortis dans le même état...)

On s'est reposés un moment sur un banc à l'abri du soleil. On a jasé un peu avec Alvaro, ensuite il est parti en nous donnant rendez-vous dans un restaurant à Aguas Calientes.

Pendant les quelques heures qui ont suivi, j'ai visité la cité avec Michel. Quel dédale de rues étroites, de culs-de-sac, d'escaliers... Ça me rappelait un peu certains des fameux labyrinthes des magazines Jeux et Stratégies des années 1980 (la montée des cendres et les clés de la vieille cité, surtout). On s'est un peu perdus. Aucun des chemin n'allait vraiment où il semblait aller. Un moment donné, on s'est juste assis dans un cul-de-sac pour se reposer. Pour rigoler, on s'arrangeait pour être vus de la rue, et on comptait les personnes qui arrivaient et viraient de bord tout de suite. Il y en a eu plusieurs, de 20 à 30 certain.

Un sentier à Machu Picchu
(Une ruelle, aux limites de la cité)

Une place publique
(Place publique, sur laquelle donnent plusieurs portes et fenêtres)

De presque partout dans la cité, on pouvait voir presque tout le reste de celle-ci, le reste étant soit en haut, soit en bas!

Escaliers et murs
(Des murets longeant des escaliers)


Autre vue de la cité.  D'ici on voit très bien le chemin qu'utilisera le bus à notre retour...

Maisons et chemin du retour
(Plusieurs bâtiments plus bas, et à l'arrière, le chemin du retour)

Ici, on a une autre ruelle typique de Machu Picchu.  De partout en ville, on avait une très belle vue sur les montagnes environnantes.

Ruelle
(Ruelle étroite et descendante, avec vue sur les Andes)

Ici, on a une autre ruelle étroite sur laquelle donnent plusieurs habitations.  Remarquez les murs penchés.  Les Incas les construisaient ainsi afin qu'ils résistent aux tremblements de terre.

Murs partiellement tombés
(Beaucoup de gens vivaient ici)

Ceci ressemble beaucoup à la photo classique.  De plus proche, évidemment...

Autre vue de Machu Picchu


Autre vue de Machu Picchu
(Les édifices sont vraiment bien conservés)

Autre vue de Machu Picchu
(Les terrasses servaient à cultiver soit des légumes, soit des fleurs.  On ne saura peut-être jamais...)


Terrasses et montagne
(Une vue du majestueux Picchu Picchu)


Coucou!
(Ici, c'est maintenant le pays des lamas)

Il était maintenant le temps de partir. Deux choix s'offraient à nous : marcher et le bus. La promenade en bus était assez épeurante. Je croyais avoir tout vu avec les chauffeurs de taxi...le chemin du retour consistait à descendre de la montagne. Pour ce faire, un chemin en zigzag était tracé à flanc de montagne, un chemin de terre (vase) pas très large. Ben, le chauffeur d'autobus conduisait comme s'il était au volant d'un stock-car. À chaque croche, à 180 degrés, il braquait complètement les roues en pesant sur le gaz. À chaque croche, le derrière de l'autobus dérapait jusqu'à ce qu'il s'aligne avec le devant. Sur la route, il y avait des piétons, des vélos et d'autres autobus qu'on rencontrait.

Après avoir été fortement secoués, on est arrivés à Aguas Calientes où on s'est achetés un t-shirt « I survived the Inca Trail ». On a rencontré Michael et, ensemble, on a cherché le poste de police en face duquel devait se trouver le fameux restaurant. Le reste du groupe était déjà arrivé. On s'est assis, on a jasé et mangé. J'avais tellement hâte à ce moment, pouvoir déguster une bonne bière froide!!! Je me suis pris une grosse bouteille de Cerveza Cristal (1,1 L). Ça a vraiment fait du bien.

Repos bien mérité!
(Dans l'ordre habituel, Micheal, moi, Michel, Alvaro, Alexandre et Dario)

Après avoir bien mangé et bien bu, on est partis chacun de notre côté. Alvaro a pris un train avant tout le monde, gratuit pour les Péruviens apparemment. Les deux Brésiliens avaient un train une heure avant nous, alors ils sont partis avant Michel, Michael et moi.

La promenade en train a été sans histoire. Une fois arrivés à Ollantaytambo, quelqu'un nous attendait pour l'autobus. Après un interminable voyage, on est rentrés à Cuzco après la tombée de la nuit. On est allés chercher nos sacs à la consigne de l'hôtel San Blas et on est allés prendre possession de notre chambre à l'Hostel Amaru, de l'autre côté de la rue.

Maintenant, DODO!


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