drapeau péruvien

Les tribulations d'un Acadien et d'un Brayon au Pérou

Drapeau AcadienDrapeau Brayon

12 octobre 2006


11h09 (Lac Titicaca)  Ce matin, on est parti visiter les îles du lac Titicaca.  Un minibus est venu nous chercher à l'hôtel et nous a déposé au port de Puno.  Tout le monde s'est installé sur le bateau, les amarres ont été larguées et on est partis.  Derrière nous, on voyait toute la ville de Puno perchée à flanc de colline.  L'eau à côté du bateau était sale et couverte d'algues.

Port de Puno
(Port de Puno)

Havre de Puno
(Départ de Puno en bateau)

Environ, une heure plus tard, nous avons accosté à une île Uros.  Les îles Uros sont des îles flottantes construites par les indiens Uros avec des roseaux qui poussent dans le lac.  Des indiens sont venus à notre rencontre, et ont amarré le bateau.  C'est vraiment une impression étrange quand on met le pied sur l'île pour la première fois.  C'est comme si on marchait sur un lit d'eau, mais en un peu plus dur.  Le sol est recouvert de petits bouts de roseau.  J'ai acheté une très belle tapisserie tissée à la main pour S/. 60.  C'est très joli et ça représente quatre civilisations des environs.  On est ensuite embarqués dans un bateau fait de roseaux (pour S/. 5) et on a pris une promenade super tranquille de 25 minutes jusqu'à une autre île flottante.  Cette île a été construite il y a 165 ans, tandis que la première n'en faisait que 5.  Je ne suis pas resté très longtemps et je suis retourné sur le bateau pour attendre les autres.  Peu après, on est repartis en direction de l'île d'Amantani, un voyage de 3 heures. 

Île Uros
(Approche d'une île Uros)

Île Uros
(Constructions Uros)

Bateau Uros
(Bateau Uros)

Maman Uros et fillette
(Maman Uros et sa petite fille)

Bateau Uros
(Barque aux îles Uros)

Je suis monté sur le toit du bateau pour admirer le paysage.  Il y avait une bonne brise assez fraîche.  Devant moi, le lac Titicaca qui s'étend à perte de vue, entouré de montagne.  On est sur le point de passer une petite baie à notre gauche (Capa Chica) et l'île d'Amantani devrait bientôt se dévoiler.  L'eau du lac est un peu agitée.  Elle est d'un beau bleu tirant un peu sur le turquoise.  Il y a quelques petits nuages à l'horizon derrière les montagnes, mais au dessus de nos têtes, rien que l'azur parfaitement limpide.  Malgré le son du moteur, on ressent comme une sensation de parfaite liberté et d'évasion.  Tout est si beau, je me sens parfaitement bien.

Moi en bateau
(J'apprécie la brise sur le lac...)

Voilier
(Voilier sur le lac Titicaca)

15h48 (île d'Amantani)  On est finalement arrivés sur l'île d'Amantani.  Après être restés quelques temps sur le quai, on nous a invité à monter un peu plus haut. 

Approche d'Amantani
(Approche d'Amantani)

Amantani
(Village d'Amantani)

Amantani sur le lac
(Village d'Amantani, vu des hauteurs)

Là, on nous a présenté à notre famille d'accueil.  C'est Lourdes, la fille d'Egnasio et Olga qui nous a accueilli.  Les gens d'Amantani sont très courts, alors il faut faire attention quand on passe dans les portes.  En entrant dans la propriété, on a rencontré Wilber, un des frères de Lourdes.  Lourdes nous a montré notre chambre et on est restés un peu pour se reposer.  N'oublions pas qu'on est à plus de 4000 mètres d'altitude.  La chambre est assez confortable, avec trois lits et les murs sont peinturés en blanc.  Un peu plus tard, Lourdes est venu nous chercher pour dîner.  En arrivant dans la cuisine, elle nous a présenté à sa mère, Olga.  Elle nous a d'abord servi une soupe qui avait des patates comme ingrédient principal, ensuite, une assiette de petites patates avec un morceau de fromage grillé.  Pour finir, elle nous a servi un thé de munio qui apparemment réduit les effets du soroche.  Après le dîner, elle nous a proposé d'acheter des bonnets péruviens.  J'en ai pris 3 pour Émilie Catherine et Madeleine.  On est ensuite remonté à notre chambre pour relaxer un peu.  Pas longtemps après, quelqu'un est venu nous chercher pour nous rendre au terrain de soccer au centre du village.  On nous a proposé le menu de la journée.  On pouvait soit escalader la montagne, soit jouer au soccer contre les gens de la place.  Étant donné que le sport, moi, bof, je suis parti pour la montagne.  Michel est resté jouer.

Partie de soccer à 4000m
(Partie de soccer en altitude.  Michel est au premier plan.)

La montée était superbe, le paysage à couper le souffle, et en parlant de souffle... c'était pas facile!  J'ai réussi à garder un pas lent mais sur.  Je respirais très fort, mais aucun malaise.  Le sommet de la montagne est à 4135 mètres d'altitude (le village est dans les 3900...)  C'est l'endroit le plus élevé où j'ai fait un effort physique de toute ma vie, qui sera détrôné par le chemin de l'Inca dans quelques jours à 4200 mètres!  J'ai commencé à prendre mes pilules pour le mal de l'altitude hier, et ça m'a vraiment aidé.

Montée - Amantani
(En route vers le sommet)

Montée - Amantani
(Le lac vu du versant de la montagne)

Montée - Amantani
(Île de Taquile, vue en montant au sommet d'Amantani)


Amantani - Montée
(Bétail essayant de paître, près du sommet...)


Arrivé en haut, la vue était encore plus sublime, on voyait tout autour.  On voyait tout le lac et ses petites îles rocheuses.

Amantani - Sommet
(Sommet d'Amantani)

Cabane - Sommet d'Amantani
(Cabane au sommet d'Amantani)

Moi, au sommet d'Amantani
(J'attends le coucher de soleil...)

C'est seulement à ce moment-là que j'ai réalisé qu'on allait être là pour le coucher de soleil.  Il s'est couché sur la péninsule du Capa Chica.  Superbe encore. 

Coucher de soleil - Sommet d'Amantani
(Coucher de soleil au sommet d'Amantani)

Une fois le soleil couché, j'ai amorcé ma descente.  Quelques minutes plus tard seulement, il y avait un petit "café".  Je m'y suis arrêté pour prendre un maté de coca et deux picarones, un pâtisserie qui ressemble à une danoise, mais sans tout le sucre.

Quand j'ai eu fini de manger, il commença déjà à faire noir.  J'étais tout seul sur le sentier.  Je ne me rappelle pas de m'être senti aussi bien de toute ma vie.  Tout était tellement beau et paisible que je me suis surpris à verser une larme.  J'ai continué ma descente et je me suis finalement rendu au village.  En arrivant, j'ai demandé à une jeune fille ou se trouvait la maison de Lourdes, et à ma grande surprise, c'était à elle que je parlais!  Je ne l'avais tout simplement pas reconnue dans le noir.  Elle m'a dit que Michel était déjà arrivé et je suis allé le rejoindre.

Plus tard, Lourdes est venu nous dire de descendre pour souper.  On est allés à la cuisine et on nous a servi la même soupe qu'à midi, avec une assiette de riz et de patates.  On a encore fini le repas avec un thé de munio.  Toute la famille était réunie et on a jasé un peu avec le bonhomme.  À la fin du repas, les enfants nous ont serré la main et nous ont souhaité bonne nuit.  Très bien élevés! 

Le bonhomme nous a dit qu'à 20h00, il allait y avoir de la musique et de la danse au centre communautaire.  Il nous a prêté chacun un poncho et est partis.

Michel et ponchoMoi avec mon poncho
(Michel et moi, à la mode péruvienne!)


Il y avait un groupe de 5 musiciens avec un tambour, une flûte ordinaire, une flûte de pan, une guitare et une mandoline.  Ils ont joué de la musique typique du sud du Pérou et de la Bolivie et même "El Condor Pasa" que j'aime tant. 

Band péruvien
(Musiciens péruviens)

Michel et moi avons dansé avec quelques unes des femmes du village.  C'était vraiment le fun et entraînant. 

Christian qui danse
(Moi me faisant aller la patte)

Vers 21h30, on est repartis.  Le ciel avait le plus d'étoiles que j'ai vu de toute ma vie.  On est remontés dans notre chambre et j'ai écrit mes notes à la chandelle.  Il ventre très fort et ça fait branler la toiture en métal, mais je pense que je vais très bien dormir quand même.

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